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lundi, avril 28, 2025
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    Abderrazak Hamdallah, dans l’adversité et le come-back éternel

    Dans l’ombre des géants du foot mondial, un Marocain persiste et signe. À 34 ans, Abderrazak Hamdallah continue d’écrire sa propre légende dans une Saudi Pro League désormais peuplée de stars internationales. Malgré les critiques et les remises en question, l’attaquant d’Al Shabab continue de briller. Un come-back à la Hamdallah, tout en caractère, envers et contre tous.

    Depuis le début de l’ère buteur d’un Cristiano Ronaldo stratosphérique devant les cages, enchaînant pion sur pion, peu de joueurs peuvent se targuer d’avoir réussi à rivaliser en termes de statistiques avec la légende portugaise, toujours active sur le devant de la scène, et ce même du haut de ses 40 ans. Parmi ces noms, on retrouve des Messi en Liga, des Drogba un peu plus tôt en Premier League, et aujourd’hui, un certain Abderrazak Hamdallah en Saudi Pro League.

    Comme un paradoxe vivant, l’ancien Mesfioui, à chaque fois qu’il est décrié, à chaque fois qu’il est critiqué, arrive à ressortir son épingle du jeu en revenant plus fort qu’il ne l’a été. Aujourd’hui, à 34 ans, et après un départ censé être vécu comme une déchirure du côté d’Al Ittihad, il est de retour sur le devant de la scène, se livrant un mano à mano au sommet du classement des buteurs de la Ligue saoudienne avec CR7 et Ivan Toney, excusez du peu (19 buts pour le Marocain, 23 pour le Portugais, et 17 pour l’Anglais, à 6 journées du terme du championnat).

    Pourtant les choses avaient mal commencé pour Hamdallah. Évincé d’un Al Ittihad où il commençait peut-être à prendre trop de place devant les nouvelles stars de l’équipe (Hello Benzema). Peu de personnes auraient misé sur lui pour arriver à de telles performances avec son nouveau club d’Al Shabab, pas si habitué à truster les premières places en Arabie. Mais comme à son habitude, l’adversité est source de motivation pour le numéro 9 marocain qui a réussi à surperformer cette année, encore et toujours…

    Aujourd’hui, son club est 6e du championnat, à seulement 3 points des places qualificatives pour la Champions League asiatique et Hamdallah y est tout sauf étranger. Il se pourrait même qu’il finisse encore une fois meilleur buteur du championnat saoudien au terme de la saison, lui qui l’a déjà été 3 fois de par le passé (2018-2019 ; 2019-2020 ; 2022-2023). Et devant Cristiano Ronaldo en prime.

    Un homme de stats

    Avec 23 buts en 26 apparitions toutes compétitions confondues, Hamdallah affiche un ratio d’un but toutes les 101 minutes cette saison. Une régularité chirurgicale qui le place devant nombre d’attaquants plus médiatisés dans le pays. À titre de comparaison, Benzema (19 buts en 27 apparitions) tourne à un but toutes les 124 minutes, pendant que CR7 (32 buts en 34 matchs) reste légèrement devant avec un but toutes les 96 minutes. Loin d’être un feu de paille, l’efficacité du Marocain est une constante, et ce depuis des années.

    Hamdallah, ce n’est pas le joueur des highlights YouTube. Pas de gestes techniques spectaculaires, pas de roulades théâtrales, mais une science du placement presque instinctive et une capacité rare à bonifier chaque ballon dans les derniers mètres. Pur finisseur, il vit dans la surface comme un poisson dans l’eau, toujours à l’affût, toujours là où il faut. Une intelligence de jeu qui compense largement une mobilité en déclin avec l’âge.

    Une reconnaissance qui fait défaut ?

    Malgré ses performances, la reconnaissance reste partielle. Le public européen l’ignore, les grands médias ne le couvrent qu’en surface, et même côté marocain, son histoire avec la sélection est tout sauf une promenade de santé.

    Écarté pendant une longue période pour des raisons extra-sportives, de retour avec une certaine rancœur lors de l’épopée au Qatar où ses prestations ont tout sauf été appréciées à leur juste valeur (Coucou la Belgique), Hamdallah n’a jamais cessé de revendiquer sa légitimité à coups de buts, et il continue encore de le faire malgré une énième traversée du désert.

    « Je n’ai plus besoin de parler. Les chiffres parlent pour moi. », disait-il, force est de constater que ça a été et que c’est toujours une réalité pour un joueur qui n’a sûrement pas récolté au Maroc les lauriers qu’il se devait de recevoir.

    Et demain ? À 34 ans, Hamdallah ne semble pas encore prêt à rendre les armes. Rien d’étonnant le meilleur buteur de l’histoire du championnat saoudien.

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