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    ENDM : 21 nouveaux joueurs en un an, la sélection marocaine est-elle devenue un centre de formation ?

    Depuis mars 2024 et la liste suivant la bévue de la dernière CAN face à l’Afrique du Sud, Walid Regragui a convoqué 21 nouveaux joueurs en sélection nationale marocaine. Un chiffre qui soulève une question : la sélection est-elle devenue un laboratoire d’essais permanents, ou un centre de formation de joueurs tournés vers l’avenir, au détriment d’une ossature stable ? À moins d’un an de la CAN 2025 organisée au Maroc cette instabilité inquiète. Analyse

    Difficile d’identifier une véritable continuité dans les choix de Walid Regragui. À chaque rassemblement, entre 2 et 5 nouvelles têtes font leur apparition dans le groupe, modifiant la dynamique de l’effectif. Contrairement aux grandes sélections qui ont fait leurs preuves de par le monde, misant sur une colonne vertébrale immuable, le Maroc semble engagé dans une quête permanente de nouveaux profils. Volonté d’intégrer le plus de binationaux possible ou véritable dynamique ? La question se pose.

    Depuis un an, 21 nouveaux joueurs ont été intégrés, certains avec succès, et d’autres avec de brèves apparitions avant de disparaître du radar. Reda Belahyane, Abdelhamid Ait Boudlal, Ayoub El Khayati et Adam Masina, font par exemple partie des joueurs convoqués une seule fois, puis écartés de sitôt.

    Cette instabilité crée une impression de casting permanent, où la sélection nationale semble davantage servir de terrain d’expérimentation que de projet réellement construit.

    Mars 2025 : Encore cinq nouveaux visages !

    Le dernier rassemblement, en mars 2025, confirme cette tendance. Cinq nouveaux joueurs ont été appelés, parmi lesquels Jawad El Yamiq, Omar El Hilale, Chemsdine Talbi et Hamza Igamane. Encore une fois, le sélectionneur semble chercher des solutions sans réellement s’atteler à garder une base solide.

    Cette valse des joueurs empêche la construction d’automatismes, et ce même chez les titulaires. L’axe central a changé plusieurs fois, le milieu de terrain voit ses compositions varier, et l’attaque ne semble pas trouver de repères fixes. Difficile dans ces conditions de d’imaginer une une équipe bâtie pour dominer le continent africain.

    Le 11 type : un casse-tête pour Regragui

    L’un des aspects les plus frappants dans cette gestion des convocations est l’incertitude totale autour du onze de départ. À moins d’un an de la CAN 2025, il est étonnant de constater que Walid Regragui n’a toujours pas réussi à trouver son 11 type.

    Derrière, la défense est loin d’être stabilisée. Nayef Aguerd, sans conteste leader de la ligne défensive, n’a pas encore de partenaire attitré. Parfois Harkass à ses côtés, parfois Yamiq, parfois Abqar… à chaque rassemblement, c’est un duo différent. Cela n’aide en rien à créer une stabilité défensive et des automatismes essentiels en compétition.

    Au milieu, la situation est tout aussi floue. Bilal El Khannouss, Ismael Saibari, Azzedine Ounahi… Ces trois milieux ont montré de belles choses, mais aucun n’a encore été confirmé comme un titulaire indiscutable. Ben Seghir, également testé au milieu, n’a pas réussi à s’imposer durablement. Le coach semble hésiter et jongler avec les options sans se fixer sur un choix clair.

    Enfin, l’attaque, qui devrait être le secteur où l’on trouve des repères solides, souffre également de cette instabilité. Le numéro 9, rôle capital dans toute équipe, semble être une question sans réponse. Soufiane Rahimi, Youssef En-Nesyri, voire El Kaabi, aujourd’hui blessé, ont tous occupé ce poste, mais personne n’a vraiment saisi sa chance de manière réellement décisive. Résultat, le Maroc est toujours à la recherche de son attaquant de pointe de référence, alors qu’une grande compétition approche à grands pas.

    Un renouvellement nécessaire ou un aveu d’incertitude ?

    Évidemment, intégrer de nouveaux joueurs est une nécessité. Une sélection doit s’adapter aux blessures, aux méformes ou à l’émergence de nouveaux talents. Mais 21 nouveaux joueurs en un an, cela pose question. Est-ce une volonté de préparer l’avenir ? Ou une difficulté à définir un groupe solide et homogène ?

    L’exemple du Sénégal, champion d’Afrique 2021, ou de l’Argentine, sacrée mondialement en 2022, voire la France en 2018, montre une autre approche : ces sélections ont maintenu une ossature définie avec seulement quelques ajustements ciblés. À l’inverse, Regragui semble peiner à se fixer sur un noyau dur, oscillant entre continuité et expérimentation.

    Le risque ? Déstabiliser les cadres, perturber la cohésion du groupe, et ne ne jamais créer les automatismes indispensables en compétition. Une sélection nationale n’a pas le luxe d’un club : elle dispose de peu de temps pour travailler ensemble. Multiplier les essais réduit la capacité à bâtir un collectif performant.

    Une instabilité qui inquiète avant la CAN 2025

    Le problème, c’est que le Maroc n’a plus le temps. Dans moins d’un an, la CAN 2025 se jouera à domicile, et l’objectif est unanime: gagner et rien d’autre. Après une sortie prématurée en huitièmes de la dernière Coupe d’Afrique et un parcours historique au Mondial 2022, l’attente du public est d’autant plus grande, et surtout légitime.

    Or, à ce jour, il est difficile de dire quel est le onze type de Walid Regragui, ni sa liste des 23 habituelle. Trop de joueurs passent, trop peu s’installent. Si cette instabilité persiste, le Maroc risque d’arriver à sa CAN sans certitudes, sans repères et sans collectif rodé.

    Vers une sélection plus stable ?

    À l’approche des prochaines échéances, Walid Regragui se doit de trancher. Faut-il continuer à tester des joueurs à chaque fenêtre internationale ? Ou fixer enfin une base solide et réduire le nombre de changements ?

    Les supporters attendent un Maroc compétitif, capable de rivaliser avec les meilleures nations. Mais pour cela, une équipe ne peut être en reconstruction perpétuelle. Il serait peut-être enfin temps d’arrêter les expérimentations et de transformer cette sélection en machine à gagner, et non en centre de formation national où les nouveaux noms circulent à flot.

    Les nouveaux joueurs intégrés à la sélection marocaine

    Depuis mars 2024, 21 nouveaux joueurs ont été appelés par Walid Regragui. Voici la liste de ses joueurs :

    Mars 2024 :

    1. Youssef Lekhedim (défenseur)
    2. Ilias Akhomach (attaquant)
    3. Achraf Dari (Défenseur)
    4. Brahim Diaz (Attaquant)
    5. Eliesse Ben Seghir (Attaquant)

    Juin 2024 :

    1. Oussama Targhaline (milieu de terrain)
    2. Ghanem Saïss (Défenseur)

    Septembre 2024 :

    1. Adam Aznou (Défenseur)
    2. Zakaria El Ouahi (Défenseur)

    Octobre 2024 :

    1. Abdelhamid Ait Boudlal (défenseur)
    2. Réda Belhyane (Milieu de terrain)
    3. Salaheddine Chihab (Gardien)
    4. Osame Sahraoui (Attaquant)
    5. Jamal Harkass (Défenseur)

    Novembre 2024 :

    1. Adam Masina (défenseur)
    2. Ayoub El Khayati (Gardien)

    Mars 2025 :

    1. Jawad El Yamiq (défenseur)
    2. Omar El Hilale (défenseur)
    3. Chemsdine Talbi (défenseur)
    4. Hamza Igamane (milieu de terrain)
    5. Bilal Nadir (milieu de terrain)

    Au vu de la dynamique, on aura peut-être encore droit à d’autres nouvelles surprises lors de la prochaine liste.

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