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lundi, avril 28, 2025
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    Maroc – Niger : Film du match et enseignements de la rencontre

    Le Maroc s’est difficilement imposé face au Niger (2-1) lors de cette quatrième journée des qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Menés au score après une entame de seconde période catastrophique, les Lions de l’Atlas ont dû s’en remettre à leurs remplaçants pour renverser la situation. Voici le film et les enseignements de la rencontre.

    Pour cette quatrième journée des qualifications à la Coupe du Monde 2026, tous les regards étaient tournés vers Walid Regragui et ses choix tactiques. Une question était sur toutes les lèvres : qui allait accompagner Nayef Aguerd en défense centrale en l’absence de Romain Saïss ? Après plusieurs essais, c’est finalement Jawad El Yamiq, pensionnaire d’Al Wehda en Arabie saoudite, qui a été aligné aux côtés du joueur de West Ham.

    Pour le reste, aucun bouleversement : Achraf Hakimi et Noussair Mazraoui sur les flancs, un milieu composé de Sofyan Amrabat, Azzedine Ounahi et Ben Seghir, tandis que l’attaque reposait sur Soufiane Rahimi à gauche, Brahim Diaz à droite et Youssef En-Nesyri, en pleine bourre cette saison avec Fenerbahçe, en pointe.

    Un début tambour battant, mais une inefficacité criante

    Dès l’entame, les Lions de l’Atlas mettent le pied sur le ballon et manquent d’ouvrir le score dès la première action : Ben Seghir perce la défense et sert Rahimi, dont la tentative frôle le cadre. Une entame prometteuse qui laissait entrevoir une domination marocaine.

    Face à eux, le Niger, sous la houlette de Badou Zaki, opte pour un bloc bas, compact, avec un pressing ciblé dès que le Maroc pénètre dans les 40 mètres adverses. Malgré cela, les coéquipiers d’Amrabat imposent leur rythme, multipliant les séquences de possession et les offensives sur les côtés. Mais si la maîtrise est marocaine, les transitions rapides du Ménas rappellent que la vigilance est de mise, notamment sur coups de pied arrêtés.

    Entre maladresses et manque de rythme

    Malgré une domination territoriale, le Maroc peine à trouver la faille. Nayef Aguerd tente sa chance de loin et voit sa frappe s’écraser sur la barre transversale. Un signe de la frustration grandissante d’une équipe qui peine à convertir sa possession en réelles occasions franches.

    La solution semble pourtant être identifiée : exploiter la largeur et déborder sur les ailes, Hakimi et Mazraoui multipliant les centres. Mais la précision fait défaut, tant dans les transmissions que dans les choix offensifs. Le relâchement s’installe peu à peu, offrant au Niger l’opportunité de gagner en confiance et de s’aventurer plus régulièrement vers la surface marocaine.

    Un premier acte décevant

    Si les Lions de l’Atlas restent maîtres du ballon, le bilan à la pause est peu reluisant : trois occasions notables, dont la frappe de Rahimi en début de rencontre, la barre d’Aguerd et une tentative d’En-Nesyri en fin de période. Trop peu pour une équipe qui vise haut, que ce soit dans ces qualifications ou en vue de la prochaine CAN.

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    Walid Regragui devra trouver les mots à la mi-temps, voire procéder à des ajustements tactiques. L’équipe doit montrer plus d’engagement, gagner en précision et surtout se montrer plus incisive dans le dernier geste. Car à ce rythme, la victoire tant attendue risque de se compliquer face à un bloc nigérien bien organisé et de plus en plus confiant.

    Une seconde période sous tension

    Le retour des vestiaires n’apporte aucun changement du côté marocain. Mais comme pour confirmer la première mi-temps terne des Lions, le Niger surprend tout le monde en ouvrant le score dès l’entame. Sur un coup franc parfaitement exécuté en combinaison, un centre trouve un Hakimi battu dans les airs, un El Yamiq dépassé et un Bono impuissant après un ballon rebondissant sur la barre. 0-1, une sanction logique et peut-être le signal du réveil attendu.

    Si les Marocains réagissent dans la foulée en poussant davantage, cela reste insuffisant. Même le tir lointain de Ben Seghir n’inquiète pas le portier nigérien. Conscient du manque d’impact offensif, Regragui procède à un triple changement à la 55e minute : El Khannouss, Saibari et Ezzalzouli remplacent Ounahi, Ben Seghir et Rahimi.

    L’entrée d’Ezzalzouli redynamise immédiatement le jeu marocain. L’ailier met la défense nigérienne sous pression et multiplie les incursions. À la 60e minute, cette dynamique paye : après un centre de Diaz, En-Nesyri dévie le ballon pour Saibari, qui égalise d’une frappe clinique. Un but qui relance le match et pose une question : Saibari ne mériterait-il pas d’être titulaire, au vu de son rendement constant en sélection ?

    Ce but galvanise les Marocains, soutenus par un public enfin réveillé. Les vagues offensives s’intensifient, et le bloc nigérien commence à se fissurer. Mais les visiteurs jouent la montre, multipliant les arrêts de jeu et cassant le rythme dès que possible.

    Ezzalzouli, omniprésent sur son aile gauche, continue de créer le danger. Toutefois, après la 70e minute, l’imprécision refait surface et l’élan offensif semble s’essouffler. Le Niger reprend confiance et remet le pied sur le ballon. La solution marocaine ? Encore et toujours des centres, seule arme face au bloc bas des Ménas.

    En-Nesyri passe proche du but à la 82e minute avant de céder sa place à Hamza Igamane. Mais alors que le match semble se diriger vers un nul frustrant, El Khannouss délivre le Maroc à la 90e minute en reprenant un centre millimétré de Mazraoui. Un but salvateur qui masque à peine les lacunes de cette prestation mitigée.

    Une victoire qui pose question

    Malgré la victoire, cette rencontre laisse planer de nombreuses interrogations.

    Le Maroc peine toujours face aux blocs bas, une faille reconnue par Regragui lui-même en conférence de presse. Mais après plus de deux ans à la tête de la sélection, comment expliquer cette absence d’évolution tactique ? Face à une CAN qui approche à grands pas, ce problème devient préoccupant.

    Autre point d’inquiétude : le manque de créativité offensive. Avec un effectif aussi riche, comment expliquer une animation aussi terne ? Regragui doit comprendre que ce n’est pas en alignant de bons joueurs individuellement que l’on construit un collectif performant. Ni en multipliant les punchlines en conférence de presse.

    Enfin, la question des choix de titulaires se pose. Rahimi, titularisé à un poste qui n’est pas le sien, a peiné. À l’inverse, Ezzalzouli, remplaçant au coup d’envoi, a été un facteur déterminant. Pourquoi persister dans des choix discutables alors que les solutions semblent évidentes ?

    Si une équipe comme le Niger parvient à poser autant de problèmes au Maroc à domicile, qu’en sera-t-il face aux meilleures nations du continent lors de la prochaine CAN ? Ce n’est pas seulement aux joueurs de travailler, mais surtout à un sélectionneur qui doit impérativement se remettre en question avant qu’il ne soit trop tard.

    À bon entendeur.

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