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lundi, avril 28, 2025
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    Adel Taarabt, parcours d’un génie du football qui aurait pu viser les cieux

    Entre petits ponts légendaires et carrière en dents de scie, le parcours d’Adel Taarabt est une histoire de talent, d’immaturité et de résilience. Retour sur une carrière qui aurait pu déboucher sur l’une des plus grandes que le football marocain, africain, ou même européen aurait pu connaître. Ou pas.

    Adel Taarabt, c’est d’abord une gestuelle technique à couper le souffle. Son petit pont face à Derby County, entre autres, reste gravé dans les mémoires. Un geste gratuit ? Sans doute. Mais c’est là tout l’ADN de Taarabt : jouer pour le plaisir, celui des supporters et le sien. « Je préfère les petits ponts aux buts », confie-t-il un jour. Une philosophie qui séduit autant qu’elle agace.

    Mais revenons un peu plus tôt. Tout commence pour Taarabt à Tottenham, où il y atterrit en 2007 après sa formation au RC Lens. À l’entraînement à Tottenham, Luka Modrić le compare à Zidane. Mais sur le terrain, les comparaisons s’arrêtent là.

    Alors que Gareth Bale, son ami et coéquipier à Tottenham, enchaîne les titularisations, Taarabt sombre dans l’anonymat. En trois ans à Londres, il ne parvient pas à convaincre. Harry Redknapp, son entraîneur, est formel : « Il doit jouer ailleurs s’il veut devenir plus qu’un freestyler. »

    La renaissance à QPR : l’amour des supporters comme carburant

    En 2010, Taarabt est prêté à QPR. C’est le début d’une renaissance. Sous les ordres de Neil Warnock, il retrouve le plaisir de jouer et devient une icône du club. Ses gestes techniques font le tour du monde, et il mène QPR à la montée en Premier League en 2011. Avec 19 buts et 21 passes décisives, il est élu meilleur joueur de Championship. Une consécration.

    Mais Taarabt, c’est aussi une personnalité complexe. Neil Warnock, un des entraîneurs à QPR raconte : « Chaque joueur qui lui donnait le ballon dans notre camp recevait une amende de 50 dollars. » Une stratégie qui porte ses fruits : Taarabt apprend à jouer collectif, sans perdre son panache.

    Le PSG, Milan, Benfica : les occasions manquées

    En 2011, tout semble possible pour Taarabt. Le PSG est sur le point de le recruter pour 12 millions d’euros. Mais le transfert avorte. « Je ne l’ai pas senti », explique-t-il. Une décision qui le hantera. Quelques années plus tard, il rejoint l’AC Milan en prêt, où il brille brièvement en Serie A et en Ligue des Champions. Mais là encore, les étoiles ne s’alignent pas.

    En 2015, il signe à Benfica. Un nouveau départ ? Pas vraiment. Le professionnalisme exigé par le club portugais le déroute. « J’ai l’impression d’y être resté six ans », confie-t-il. Pourtant, il finit par s’adapter, repositioné plus bas sur le terrain, il y remporte deux titres de champion et prolonge son contrat jusqu’en 2022. Mais le Taarabt flamboyant de QPR et Milan n’est plus qu’un souvenir.

    La fin de carrière : entre paix intérieure et regrets

    Aujourd’hui, à 35 ans, Adel Taarabt évolue à Sharjah aux Émirats après être passé par Al-Nasr. Loin des projecteurs, il joue pour le plaisir, multiplie les buts et les gestes techniques. « Je suis en paix », assure-t-il. Mais une question demeure : que restera-t-il de lui après le football ?

    Taarabt a marqué les esprits par son talent brut, ses petits ponts insolents et son amour du jeu. Mais son parcours, entre immaturité et malchance, reste une leçon pour les jeunes talents. Comme le disait Walid Regragui : « Il doit faire parler son talent sur le terrain. » Une leçon que Taarabt a peut-être apprise un peu tard.

    Ainsi, Adel Taarabt, c’est l’histoire d’un génie qui n’a pas toujours su canaliser son talent. Mais c’est aussi celle d’un joueur qui a su se relever, encore et encore.

    Et si, finalement, c’était ça, sa plus grande victoire ?

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