15 C
Casablanca
samedi, mars 22, 2025
spot_img
More

    DERNIERS ARTICLES

    David Beckham : Un joueur sous-estimé par l’histoire du football ?

    Joueur d’exception ou fraude marketing ? David Beckham a longtemps divisé les opinions. Génie du football ou icône surcotée, son héritage est encore sujet à débat. Il est peut-être temps de remettre les pendules à l’heure et de regarder sa carrière sous un nouvel angle.

    David Beckham est souvent cité parmi les joueurs les plus surcotés de l’histoire du football. L’argument récurrent ? Sans son physique avantageux, il n’aurait jamais connu une telle carrière. Ce serait aussi un simple produit marketing, bon uniquement pour ses centres. Sauf qu’en se replongeant dans sa carrière, le constat est sans équivoque : le football a manqué de respect à Sir David Beckham.

    Certes, Beckham n’était pas un dribbleur de génie comme Zidane ou Ronaldinho. Il n’avait pas la flamboyance d’un Totti ni la régularité au but d’un attaquant de pointe. George Best lui-même l’avait critiqué en disant : « Son pied gauche ne lui sert à rien, il est mauvais de la tête, il ne sait pas tacler et il ne marque pas souvent. À part ça, il est pas mal. »

    Mais si on applique ces critiques à Beckham, pourquoi ne le ferait-on pas à Pirlo, Xavi ou Modric ? Son jeu long était aussi précis que celui de Pirlo, ses coups francs encore meilleurs. Il n’avait rien à envier à Xavi en matière de vision du jeu et surpassait Modric en activité sans ballon.

    Le problème ? Beckham a été positionné sur l’aile droite, un poste qui a souvent masqué ses véritables qualités. Dans les années 90, en Premier League, la puissance physique était primordiale, et Ferguson le jugeait trop frêle pour évoluer au centre. Résultat : il a été fixé à droite et n’en a jamais bougé, ni en club ni en sélection.

    Un travailleur infatigable

    Contrairement aux idées reçues, Beckham n’était pas qu’un simple centreur statique. Il avait un volume de course phénoménal. Pour illustrer cela, comparons-le à des références actuelles :

    • N’Golo Kanté (Coupe du Monde 2018) : 9,8 km/match.
    • Luka Modric (Coupe du Monde 2018) : 10,3 km/match.
    • David Beckham (Premier League 2001) : 14 km/match en moyenne, avec des pointes à 16 km !

    À une époque où l’intensité physique était moindre qu’aujourd’hui, Beckham courait bien plus que la plupart des joueurs. Pourtant, son activité sur le terrain est rarement mise en avant.

    On lui reproche aussi souvent un manque de statistiques. Pourtant, un simple comparatif avec Luis Figo, considéré comme la référence des ailiers droits de son époque, montre des chiffres équivalents :

    • Beckham : 722 matchs, 127 buts, 225 passes décisives (1 passe toutes les 3 rencontres).
    • Figo : 657 matchs, 118 buts, 218 passes décisives (1 passe toutes les 3 rencontres).

    Si Figo était encensé, pourquoi Beckham est-il dénigré ? On critique le fait qu’il ait marqué beaucoup de ses buts sur coup franc, mais pourquoi minimiser cette qualité qui relève d’un pur talent technique ? On a fait le même reproche à Juninho en son temps, alors qu’il était un maître des coups de pied arrêtés.

    Un palmarès impressionnant

    Beckham a aussi marqué son époque avec un palmarès bien plus riche qu’on ne veut bien le reconnaître : 6 Premier League, 2 FA Cup, 1 Ligue des Champions avec Manchester United, 2 Liga avec le Real Madrid, meilleur passeur de Premier League à trois reprises et deuxième au Ballon d’Or en 1999, entre autres.

    Et surtout, sa performance en 1999 avec Manchester United reste gravée dans l’histoire. Lors de la finale de Ligue des Champions contre le Bayern Munich, ses deux corners parfaitement exécutés permettent à Sheringham et Solskjær de renverser la situation. Sans Beckham, pas de triplé historique pour United.

    Son manque de titre majeur avec la sélection anglaise est souvent pointé du doigt. Pourtant, cette « génération dorée » comptait Gerrard, Lampard, Owen, Ferdinand, Terry… Pourquoi ne blâmer que Beckham pour ces échecs ? Son coup franc magistral contre la Grèce en 2001 a permis à l’Angleterre d’aller à la Coupe du Monde 2002, mais on préfère retenir son expulsion contre l’Argentine en 1998 ou son penalty manqué en 2004.

    Le passage au Real Madrid : un flop ?

    Autre fait d’armes pour ses détracteurs, beaucoup résument son passage au Real Madrid à un échec. Mais son arrivée coïncide avec une politique de recrutement incohérente des Galacticos. Il a souvent été repositionné dans l’axe, où il a pourtant été performant, malgré une équipe déséquilibrée et le départ de Makelele. Son investissement n’a jamais été remis en cause et il a finalement contribué au titre de 2007, avant de partir pour la MLS.

    Ainsi, Beckham a peut-être payé le prix de son image. Trop médiatisé, trop beau, trop people, il a été réduit à un simple outil marketing. Pourtant, son influence sur le football moderne est indéniable. Il a pavé la voie aux stars ultra-médiatisées d’aujourd’hui tout en restant un travailleur acharné sur le terrain.

    Il serait donc temps de rendre à Beckham ce qui appartient à Beckham : le respect qu’il mérite en tant que joueur d’exception.

    Latest Posts

    spot_imgspot_imgspot_imgspot_img

    NE RATEZ PAS

    RESTEZ INFORMÉS

    Pour rester informés des dernières nouvelles en tant réel, laissez-nous votre adresse mail :