Pour la deuxième fois consécutive, un joueur marocain s’est vu injustement écarté du « prestigieux » titre de Ballon d’Or Africain lors des CAF Awards. Après Yassine Bounou l’an passé, c’est Achraf Hakimi qui a été marginalisé cette année, suscitant une vague d’indignation au Maroc et bien au-delà.
Achraf Hakimi, le latéral marocain du Paris Saint-Germain, auteur d’une saison exceptionnelle avec 19 contributions (G/A) à son actif, un chiffre éblouissant pour un défenseur, s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs africains de l’année. Médaillé de bronze dans les Jeux Olympiques de Paris 2024, pilier du PSG et capitaine de la sélection marocaine, il a porté son équipe jusqu’en demi-finale de la Ligue des Champions et a remporté la Ligue 1, la Coupe de France et le Trophée des Champions.
Pourtant, lors des CAF Awards 2024 organisés au Maroc, devant sa famille, son public et en présence de son président de club Nasser Al-Khelaïfi, Hakimi a été privé du titre de Ballon d’Or Africain. Un affront qui a suscité la colère des supporters marocains et des observateurs du football africain, tant sa supériorité sur le lauréat, Ademola Lookman, semblait évidente.
L’an dernier, Yassine Bounou, malgré une saison exceptionnelle, avait été écarté du prix. Demi-finaliste de la Coupe du Monde, élu homme du match face à l’Espagne et au Portugal, vainqueur de l’Europa League avec Séville et deuxième du trophée Yachine, ses performances XXL avec la sélection marocaine et son club n’avaient pourtant pas suffi à convaincre la CAF. Or, cette même Europa League, jugée « insuffisante » pour récompenser Bounou, devient miraculeusement un critère décisif pour Ademola Lookman cette année.
La controverse entourant les CAF Awards ne s’arrête pas à Hakimi. D’autres décisions suscitent l’incompréhension générale. Williams a été élu gardien de l’année, mais c’est André Onana qui figure dans le onze type africain. Guirassy, pourtant présent dans le trio final pour le Ballon d’Or, ne figure même pas dans l’équipe-type, où Victor Osimhen prend sa place. Ainsi, des absences inexplicables, comme celles de Soufiane Rahimi, Ayoub El Kaabi et Brahim Diaz soulignent davantage l’opacité des décisions.
Ironie du sort, cette cérémonie s’est déroulée au Maroc pour la deuxième année consécutive, un pays qui a offert au football africain ses plus belles pages récentes. Le point commun entre ces deux éditions ? Dans les deux, un joueur marocain a été écarté injustement du trophée.