Il est grand et musclé et il en a sous le pied. Lui, c’est Haaland, le terminator de Molde, l’arme fatale norvégienne qui a atomisé la PL et l’Europe la saison dernière.
Au pied de la Tour Eiffel, le 30 octobre prochain ou dans une réception sous fonds de luxe et de raffinement, Erling devrait logiquement brandir fièrement cette distinction qu’il mérite amplement tant aucun de ses concurrents directs n’a été aussi dominant tout au long de l’exercice précédent.
Sauf que l’exercice 2022/2023 rime avec le Mondial du Moyen Orient, remporté par l’Argentine d’un septuple ballon d’or considéré comme « Has Been » : Lionel Andres Messi Cucitini .
Leo Messi a effectivement bouclé la boucle au Qatar, avec l’art et la manière. Si sa saison Parisienne malgré d’honorables chiffres pour un joueur au crépuscule de sa carrière reste sans relief, sa prestation du côté de Lusail, aussi stratosphérique que ses belles années catalanes parle pour lui. De quoi ravir le BO au buteur Citizen ? Voilà pourquoi chez KWAYRI, on a des raisons d’y croire :
La Coupe du Monde a plus de retentissement et de popularité que la LDC :
Entre la finale épique et majestueuse qui a vu Messi, larmes de joie et de soulagement aux yeux, brandir dans la nuit Qatari son amour perdu et l’attribution du prochain ballon d’or, dix mois se seront écoulés. Pourtant, il n y a pas plus impactant et marquant qu’une Coupe du Monde. Il ne s’agit certes que d’un tournoi d’un mois, mais le moindre faux pas au Mondial peut anéantir les espoirs de sacre de tout une nation tandis qu’en Champions, les matchs couperets se joue en aller retour. L’enjeu, la pression et le contre la montre pour forcer sa victoire sont plus immédiats qu’en LDC.
De plus et malgré ses 36 ans, Messi a survolé le Mondial. Buteur à sept reprises et auteur de 4 passes décisives, le lutin de Rosario a été le fer de lance d’une Argentine qui est montée en puissance au fur et à mesure que l’adversité devenait plus féroce. Ses coups d’éclats salvateurs (contre le Mexique notamment), sa maestria et son côté grinta face aux Pays-Bas et à la France en finale ainsi que son accélération iconique déposant Gvardiol le long de ligne de corner sont rentrés à la postérité. Comme Pelé, Maradona, Ronaldo et Zidane, Messi est désormais un monument de la CDM.
Meilleur joueur de l’édition Qatari, l’Argentin a également gagné en sympathie. Que vous soyez un spectateur avertit ou une personne qui regarde le foot chaque 4 ans, vous avez dûment saisir la symbolique du sacre mondial de celui qui est considéré comme le GOAT absolu.
Erling représente la Norvège, nation qui n’a plus vu son drapeau honoré au Mondial depuis…..France 98. Le cyborg n’était pas encore né quand André Flo et Ole Gunnar Solskjær avaient anéantis les rêves de la bande à Naybet, Hadji et Basser….une éternité.
Messi est toujours le meilleur joueur du monde :
Si l’on se réfère uniquement aux qualités intrinsèques de Leo, elles sont bien supérieures à celles de Haaland et par extension, à celles du gratin du foot mondial.
Le Ballon d’or récompense l’individu et à maintes fois, il a été décerné au talent le plus monstrueux d’une saison. Sur ses sept ballons d’or, la légende gaucho en a gagné deux sur la base de ses frasques d’anthologie et ses chiffres monstrueux. Les 91 buts de 2012 et les soirées de gala de la saison 2009/2010 (nos prières vont à Arsenal et Almunia), sont des exemples révélateurs : Messi faisait tout mais n’avait pas de spécialement de trophées sous la main (une LIGA en 2010, une maigre Copa Del Rey en 2012).
Des arguments contre ces deux sacres empreints de soi-disant controverses sont légion…La pulga reste tout de même plus talentueux et spectaculaire que la plupart de ses anciens concurrents au BO. Par conséquent, Leo devrait le gagner chaque année d’un point de vue talent brut et beauté du geste…..Remercions CR7 d’avoir confisqué 5 ballons d’or à ce petit despote Argentin.
Pendant le Mondial, l’espace d’un mois on a retrouvé un Messi tout feux tout flammes. Plutôt inconstant sous la tunique Parisienne, Leo s’est transcendé l’hiver dernier pour signer son plus beau chef d’œuvre footballistique.
Tout décisif qu’il a été dans cette saison de gloire skyblue, Erling doit faire face à une petit ombre à son tableau de sniper hors pair : une inefficacité alarmante dans les finales disputées par son club et dans le sprint final européen.
Lors du démolissage de la Casa Blanca en demi final retour de CL, Haaland n’aura pas fait trembler les filets de Courtois. En finale face aux surprenants et inattendus Nerrazuris, il fut parfaitement muselé par Acerbi qui n’est pas un roc de la trempe des Nesta, Maldini, Ramos, Puyol, Desailly…..un léger affront à la saison grandiose du cyborg norvégien …Assez pour peser dans la balance au moment de l’attribution du BO ? Réponse dans près d’un mois.
Miami et la MLS sont déjà à la merci de Messi :
A Miami, on a l’habitude des strass et paillettes. Mais jamais, un athlète n’avait autant prit la lumière. Messi a déposé ses valises du côté de Palm Beach en juillet et a transformé une équipe de briques en un club de vainqueur, en l’espace d’uniquement un seul petit mois
Sous son impulsion, le club floridien propriété du Spice Boy (David Beckham) a basculé dans une nouvelle dimension : le nombre d’abonnés instagram du club s’est vu décuplé, la franchise a remporté la League’s Cup grâce notamment aux performances XXL de la Pulga. En claquant la bagatelle de 10 buts en 7 matchs, Leo a ramené à l’Inter Miami le premier trophée de son histoire.
Atterrir dans un club dernier de sa conférence au moment du transfert, remplir un petit stade d’à peine 15000 place à ras-bord, éclipser quelque peu le Miami Heat et les Miami Sharks ….Messi est une hype à part que la MLS qui a déjà accueilli les plus grandes gloires du football européen, n’a jamais connu auparavant.
De ses coups francs si faciles à ses célébrations Marvel tout sourire, Leo a déjà conquis la MLS sans fournir d’efforts significatifs. Faire lever Tom Brady, LeBron James et Serena Williams de leur siège pour une simple entrée en jeu et au moment de faire ses lacets, rares sont les joueurs pouvant se targuer d’un tel accomplissement….
Haaland a tout raflé sur son passage aussi bien collectivement et individuellement, son année 2023 est exceptionnelle mais là ne réside pas le débat. Bien de joueurs avant lui, avaient éclipsé toute concurrence et gagné les plus grands trophées (une pensée pour Robert Lewandovski) mais ont été d’un revers, coiffé au poteau par Messi. Erling mérite son ballon d’or mais son principal adversaire est un talent à la limite millénaire qui peut jouer n’importe où et imprégner sa magie….Voir Leo ballon d’or est une habitude. Consacrer Messi le champion du monde, ballon d’or ne serait en aucun cas, une fraude ni une turpitude.
Younes CHARIFI